Victime d’un pervers narcissique : Pourquoi j’ai attiré un PN ?

femme prisonnière d'une relation toxique

« Je suis victime d’un pervers narcissique ». Une fois qu’on a ouvert les yeux et qu’on s’est rendu compte qu’on a été piégé dans une relation avec un manipulateur (ou une manipulatrice), il sera important de fuir et de faire un travail d’analyse afin d’éviter de reproduire ce schéma. Il n’est pas rare, en effet, que des victimes de PN se retrouvent de nouveau confrontées à ce genre de relation.

Pour briser ce cercle, il faut comprendre ce qui, chez vous, a attiré le prédateur. Car celui-ci ne jette pas son dévolu au hasard: il flaire la proie idéale. Et quand vous connaitrez ses critères de choix, vous saurez enfin certainement pourquoi il vous a séduit(e) et entamer un travail sur vous-même.

Et n’en déplaise à tous ceux qui tiennent un discours culpabilisant aux victimes, ceux qui vous disent qu’à EUX ça ne serait jamais arrivé. Ceux qui savent mieux que vous comment il fallait réagir. Ceux qui vous jugent et qui vous font passser de victime à coupable. Non, ce n’est pas parce que vous être naïf(ve), faible  ou que vous aimez souffrir. Au contraire ! La victime du pervers manipulateur a toujours une forte personnalité. Et vous êtes une belle personne, c’est pour cela que le manipulateur vous a repéré(e) !

Quelles sont les forces d’une victime de pervers narcissique ?

Le PN choisit toujours des proies de qualité. Intérieurement riche, pleine de vie, cultivée, empathique… Bref, remplie de qualités ! Peut-être même surefficient, à haut potenciel ou hyper-sensible. Les manipulateurs pervers se délectent de ce genre de proie.

Le choix de sa victime

Pourquoi le pervers narcissique se dirige uniquement vers des personnes fortes, vivantes, intelligentes ou même brillantes ? Pourquoi ne choisit-il pas des proies à priori plus faibles et plus faciles à manipuler ?

D’abord, il faut comprendre que le PN, sous ses airs de grandeur, a une profonde blessure narcissique remontant a son enfance. Par conséquent, il a une image de lui tout à fait déplorable. Il se déteste, il se hait ! Le seul moyen qu’il ait trouvé pour rehausser son image est de tenter de puiser, de se nourrir, tel un vampire, des qualités d’une autre personne, sa victime. Il veut s’approprier et faire siennes toutes ses réussites, ses valeurs morales et ses traits de caractère les plus remarquables. Il doit pour cela fusionner avec elle, ne faire plus qu’une seule et même personne avec sa proie. Vaine tentative…

Destruction de sa victime

Mais devant son échec, (eh oui ! on n’a jamais vu personne réussir à dérober les qualités d’autrui),il passe à la deuxième phase de sa stratégie: la destruction de l’estime de sa victime. Comme un enfant jaloux qui casserait les jouets de ses copains.

Mais qu’en retire-t-il ? Dans son esprit, sur le principe des vases communicants, plus l’estime de sa victime est basse, plus la sienne remonte, et inversement. Il s’agit pour lui d’une stratégie de défense, de survie même. Voir chez l’autre une richesse intérieure que lui-même ne possède pas le renvoie à son vide sidéral. Et ça, ça lui est tout à fait intolérable et peut le faire basculer dans la folie. En détruisant chez sa proie ce qu’il lui envie au départ, il veut se prouver qu’elle ne vaut pas mieux que lui.

De plus, le manipulateur pervers aime les défis. Donc plus la proie sera difficile à ferrer, plus sa jouissance sera grande quand il y parviendra. C’est pourquoi il n’hésite pas, par exemple, à séduire les personnes déjà en couple ou mariées.

Quelles sont les faiblesses d’une victime de pervers narcissique?

Tous les monde a des forces et des faiblesses. Quelles sont les failles qui attirent les manipulateurs et comment se manifestent-elles ?

Quelles sont les failles d’une victime de manipulateurs narcissiques ?

Elle a une blessure ou une brèche suffisamment profonde qui donne une prise au manipulateur. Il construit toute son emprise psychologique autour de cette faille et des traits de caractère qu’elle implique. Et croyez-moi, les pervers narcissiques sont très TRES forts pour repérer les failles chez leurs proies !

Ces brèches se forment autour de la dépendance affective, de l’estime de soi, de la peur de l’abandon ou du rejet et de la solitude. Et tout cela engendre un immense besoin d’être aimé. Ainsi, la victime, comme le manipulateur pervers, a une faille narcissique, qui entre en résonance avec celle de son bourreau. Si en plus elle est à une période de sa vie où elle est vulnérable (deuil, licenciement, rupture amoureuse) elle sera d’aurant plus facile à séduire et à manipuler.  Voic en détail quelques traits de caractères que l’on retrouve chez les victimes de PN:

Une tendance à la culpabilisation

La proie manque d’affirmation de soi et se remet facilement en question. C’est une aubaine pour le PN pour qui tout est toujours la faute des autres.

Le syndrome du sauveur

La victime de PN est quelqu’un de naturellement très empathique et dévouée. Elle fait passer le besoin des autres avant ses propres besoins. Et comme le manipulateur adore endosser le rôle de victime, la complémentarité se crée parfaitement entre le bourreau et le proie.

Une grande générosité

La victime est quelqu’un qui donne beaucoup. Elle donne du temps, de l’argent, elle partage ses compétences, son cercle social, etc. Le PN n’a plus qu’à se servir. Ce qui correspond exactement à sa logique relationelle « utilitaire ».

Une tendance à pardonner

Le début de la relation était tellement merveilleux que la victime espère retrouver cette idylle. Pour ça, elle est prête à minimiser les erreurs de son partenaire, à lui pardonner. Elle trouve en plus des excuses à son comportement (« il/elle est fatigué(e), stressé(e), ce n’est pas de sa faute » etc.) Elle est dans le déni.

L’enfance de la victime de PN

On retrouve chez les personnes  victimes de pervers narcissiques des prédispositions qui remontent à leur enfance.

Une éducation trop rigide

Le fait d’avoir été soumis à une éducation trop rigide n’a pas permis à l’enfant d’exister en tant que personne à part entière. Dans ce genre d’éducation, la personnalité est étouffée, voire niée. Ainsi, Hélène Vecchiali, dans son livre « Mettre les pervers échec et mat », parle même de sous-existence pour l’enfant. Par conséquent, une fois adulte, la personne sera séduite par la sur-existence que lui fait mitoiter le pervers manipulateur.

De plus, coincé dans un modèle parental autoritaire et dominant, l’enfant intègre en lui un schéma de soumission. Il offrira alors plus tard une prise de choix au PN.

Un enfant dévalorisé

Les parents, même aimants, par leurs réflexions dévalorisantes a priori anodines, mais répétées, implantent sans le vouloir des croyances limitantes chez leur enfants.

Qu’est-ce que tu es maladroit, tu as vraiment deux mains gauches ! »

Il s’ensuit un manque d’estime de soi que l’enfant gardera toute sa vie s’il ne fait rien pour se débarrrasser de ses croyances. Il peut même en arriver à se demander s’il est digne d’amour. Alors, la rencontre avec le manipulateur narcissique va pouvoir, dans un premier temps, venir réparer ce manque d’estime.

Une mère absente

Les victimes souffrent d’une angoisse d’abandon qui peut être liée à l’absence de leur mère lors de la petite enfance. Ce n’est pas obligatoirement que la mère était géographiquement éloignée, l’éloignement a pu être psychique. Par exemple, une mère souffrant de dépression n’a été capable d’être assez disponible pour son bébé et n’a pas pu tisser un lien sécurisant et assez fort avec lui.

Des parents manipulateurs

Bien sûr, les enfants élevés par des parents manipulateurs-séducteurs ont plus de (mal)chance de se faire prendre dans les filets d’un PN. Le cerveau humain étant fait pour reproduire en priorité les schémas qu’il connait déjà.

Conlusion

On voit donc qu’un ensemble de facteurs prédisposent certaines personnes à tomber dans le piège d’un manipulateur. Et si l’on n’est pas soi-même foncièrement mauvais, on ne peut pas imaginer que d’autres puissent l’être autant. Au final, être tombé dans la toile d’un PN et en être sorti est un chance. Une chance d’apprendre à se connaître. Une chance d’apprécier la vie. Et Une chance de grandir.

Capucine VIRA
Capucine VIRA

J'ai 43 ans, et je suis une ancienne victime d'un pervers narcissique. J'e partage sur mon blog mon expérience et comment j'ai réussi à me délivrer de cette emprise et revivre.

Une réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

À voir aussi
PROGRAMME À TÉLÉCHARGER

Mon guide pour te débarrasser d’un pervers narcissique et vivre la vie que tu mérites.

ikimislivbet
Antika mobilya alanlarantikaantika eşya alanlarantika alanAntika alan yerler